Clin d'oeil sur... les apistogrammas !

Généralités

On compte environ 250 espèces et variétés dont 54 sont décrites dans le Livre des Espèces. 84 de ces espèces disposent d’un taxon officiel, en avril 2014.

Le nom d’Apistogramma veut dire littéralement : « bande latérale irrégulière » qui est le trait commun de tous les Apistogrammas, l’espèce-type étant Apistogramma Taeniata.

On trouve les Apistogrammas uniquement en Amérique du Sud tropicale et subtropicale, au Brésil, au Paraguay, au Pérou, en Colombie, en Bolivie et en Argentine. La plus forte densité d’espèces se trouvant dans le bassin Amazonien. On retrouve la plupart des espèces près des berges, très souvent dans une profondeur d’eau n’excédant pas 10 cm. Ils habitent tous les types d’eaux, qu’elles soient claires, noires ou blanches. Ils côtoient dans leurs milieux, différentes espèces de Tétras, de Poissons-crayons, de Corydoras et de Loricariidés. Vous trouverez, en fin d’article, 2 cartes vous permettant de situer l’origine de l’espèce qui vous intéresse, origine précisée dans le tableau de classement des Apistogrammas, avec quelques explications complémentaires.

Comme chez la plupart des cichlidés, les mâles sont plus gros et beaucoup plus colorés que les femelles. Tous sont des micro-prédateurs se nourrissant de larves, d’alevins d’autres espèces et de petits invertébrés.

Quasiment tous sont des pondeurs sur substrat caché, sauf un qui enfouit ses œufs dans le substrat, malheureusement, si j’ai bien vu passer l’information, j’ai omis de la noter ! On veillera donc à offrir plusieurs grottes (trou dans les pierres, noix de coco…) afin de permettre aux femelles d’établir leur territoire. Selon une étude, il semble que l’hybridation chez les Apistogrammas soit plutôt rare, les femelles semblant être capables d’identifier des mâles d’une même localité les choisissant pour partenaires. Ajoutez à cela les lignages, groupes, complexes différents auxquels chaque espèce appartient et vous conviendrez qu’il y a peu de chances d’hybridation.

Un petit tour d'horizon

Voici un petit trombinoscope d’Apistogrammas, certains étant fréquemment disponibles en animalerie, assorti d’une mini-fiche concernant les paramètres nécessaires à leur maintenance. Pour les autres, il vous faudra vous rapprocher des clubs aquariophiles ou d’éleveurs particuliers susceptibles de les maintenir. Pour les photos, j’ai délibérément choisi des photos de poissons proches de la forme sauvage. La question étant récurrente, je les ai classés par taille du mâle adulte. Allez, on y va !

Précisions

(LS) signifie qu’il s’agit de la Longueur Standard, de la bouche à la base de la queue.

En vert, ce sont les poissons convenant aux débutants, orange pour les aquariophiles confirmés et en rouge, pour les experts.

La mention NC (xxxx) signifie Non Classé (date de description). En ce qui concerne Apistogramma Amoena, l’espèce a été décrite en 1872 sous l’appellation Geophagus Amoenus puis est passée dans le genre Apistogramma ultérieurement. Les autres espèces ayant la mention NC ont été décrites après la réalisation du classement DATZ n’y seront pas intégrées pour le moment.

Il faut savoir que, lors de la publication en 2005 des "Cichlidés nains d'Amérique du Sud", un groupe d'aquariophiles allemands très respectés introduisit un système de numéro d'identification des Apistogramma. Leur importante base de données photographiques les conduisit à l'instauration des numéros A1 à A243, chaque formulaire identifiant une espèce ou variété unique d'Apistogramma. Malheureusement, le système ne laisse aucune place pour l'ajout de nouvelles espèces, il est impossible d'ajouter de nouveaux nombres. L'ensemble repose sur un système de numérotation qui mène logiquement d'un groupe d'espèces au groupe suivant, étroitement apparenté. Le positionnement relatif d'un poisson est indiqué simplement par son numéro. Les nouveaux numéros risquent d'être hors séquence et le concept sur lequel repose ce système est d’ores et déjà compromis.

La classement DATZ

Les apistogrammas sont classés en lignages, sous-lignages, groupes, complexes et sous-complexes :

Le tableau suivant est une synthèse des deux sources d’origine, la première étant la liste des Apistogrammas par lignages, groupes et complexes et l’autre étant le classement par numéros. Toutes les informations ont été recoupées et, dans certains cas, complétées.

Lexique

• Aff. : Du latin « affinis », se dit d’une espèce non encore décrite mais proche d’une autre.
• Cf. : du latin « confere », « se reporter à », « probablement »
• P.C. : Patron de Coloration
• P.M. : Patron Mélanique (barres et rayures sombres)
• sp. : du latin « species », « espèce », quand l’espèce n’est pas décrite mais le genre est connu.
• spp. : plusieurs espèces non déterminées mais du même genre.
• ssp. : sous-espèce (souvent variété géographique)