Besoin de votre avis

Tout le monde a son éthique et ses valeurs personnelles.

Ensuite, il y a une question de légalité, et là encore, on peut avoir son éthique et son avis sur la question de respecter la loi ou non... Toutes les espèces ne peuvent pas être prélevées. Certaines invasive tu ne peux pas les relâcher.

J'ai, il y a un mois, monté un aquarium marin d'espèces vivant en bord de côte dans les zones de marée. De mon côté je suis en paix avec mes valeurs parce que : il y avait des milliers voire des millions d'individus des espèces que j'ai prélevées, autour de moi. Je savais que mon acte était infime dans le grand ordre des choses. Et aussi, je pense (peut-être à tord) leurs donner plus de chance de survie que là où elles étaient.

Mais ça c'est mon avis mes valeurs et je suis pas sûre qu'au final ça t'aide.

Dans le commerce aquariophile, il y a pas mal d'espèces qui sont capturées dans la nature car la reproduction n'est pas aisée. Et généralement, on n'est pas mis au courant. Par exemple, les otocinclus. Les tetraodons nains. Ça ne m'étonnerait pas que les loches kuhlis aussi. Etc. C'est compliqué de mêler l'éthique a tout ça, quand on sait qu'au final on enferme des bebetes dans cinq vitres en verre pour notre plaisir. Parfois le commerce aquariophile fait disparaître des espèces de leurs environnement naturel. Parfois, au contraire, il pousse la population locale à entretenir l'écologie des rivières d'un poisson car le commerce de celui ci est un facteur économique important pour le village et qu'ils ne veulent pas qu'il s'arrête. C'est compliqué.

C'est un spectre, et ça n'est pas ni tout noir, ni tout blanc, à toi de voir où tu te situes et combien tu as envie de réfléchir la chose.

Tu n'arrives pas à acheter quelle espèce ?

Mes premiers poissons péchés à l'épuisette pour mon aquarium (80 litres) ont été les perches soleil. Je les gavais avec des daphnies et larves de moustiques dans un premier temps, puis avec des verres de terre de plus en plus grands. Assez beaux dans l'aquarium, notamment en période de reproduction lorsque les couleurs sont plus vives. Je suis arrivé à les faire cohabiter pacifiquement avec d'autres poissons. Puis, je suis passé par diverses écrevisses que l'on trouve dans nos cours d'eau, introduites par l'homme et, avec le temps, devenues invasives. Mais l'expérience la plus étonnante fut le tout petit brochet, 3-4 cm au début, dont j'observais le comportement avec d'autres poissons. Assez vite, en grandissant avec des verres de terre au menu, il s'est transformé en prédateur et la cohabitation est devenue impossible. J'avais à l'époque 3 tetraodons, reçus en cadeau, espèce parmi les plus petits sur le marché, mais pas le plus pacifiques du tout, vraiment agressifs avec les autres poissons. Je ne savais pas où les mettre, alors je tenté la compagnie du brochet qui a bien grandi entre temps. Les tetraodons sont vraiment des poissons curieux, élégants et intelligents, et le petit brochet, bien que joli, avait à côté l'air d'un gros débile qui ne pensait qu'à gober tout ce qui bouge. Il ne fallait pas attendre longtemps qu'il se jette sur un tetraodon et il l'a avalé d'un seul coup. Pauvre idiot, il n'imaginait même pas ce qui l'attendait (moi non plus). Il a été rapidement secoué par des convulsions et a du recracher sa proie toujours bien vivante. Mais ce n'était pas fini, On dirait qu'il a été paralisé par une substance que le tetraodon avait libéré dans sa gueule. Il est resté immobile pendant 2-3 heures, Je pensais que pauvre brochet ne s'en sortirait pas vivant, et puis, finalement, il a recommencé à bouger et il est revenu à lui. J'étais obligé de terminer cette cohabitation rapidement, en séparant les adversaires, car le brochet de 12 cm était prêt à attaquer de nouveau le minuscule tetraodon de 2,5cm sans comprendre, que ce n'est pas toujours une grande taille (et gueule) qui compte. Fin de cette histoire qui remonte à plusieurs années. :-) Désolé pour les fautes, mais je n'ai pas le temps de me relire et je n'utilise pas le correcteur.

Ok merci de vos retours je vais continuer à reflechir

Je me dis qu'il vaut mieux capturer quelques vairons ici plutôt que d'importer des petits cardinalis d'amérique du sud, ou d'autres poissons, au moins il n'y a pas le transport.
Dans tous les cas on sait que notre passion (et c'est le cas de bien d'autres) ne peut pas être neutre en matière d'impact sur l'environnement, mais nous avons aussi un pouvoir de protection, et potentiellement de conservation.
Par exemple, si on a une bassine dans son jardin, on ne peut pas nier que la fabrication et le transport des éléments techniques n'aura pas eu d'impact sur l'environnement. Mais cet impact est compensé par l'aide qu'il fournira aux espèces sauvages.

Ça dépend ce qu'on entend par espèce sauvage.
Ça dépend du statut de la bestiole.
Ça dépend parfois d'un cadre juridique
Ça dépend parfois d'un droit à aquiter.
Revendre des espèces protégées ou recolter des coques et des crabes à marée basse c'est pas la même chose.
La question des invasives n'est pas évidente. Les restaurateurs ont désormais le droit d'utiliser les écrevisses invasives.
Parfois les règles paraissent idiotes mais une invasion ça peut aller très vite.
Les gobies sont devenus une des espèces les plus courantes dans la Seine depuis deux ou trois ans.

Notre rapport à la loi et au vivant...
Limitation de vitesse, alcoolémie par exemple. On transgresse plus ou moins volontairement avec plus ou moins de culpabilité.
Ou on s'en fout.

Pêcher des poissons qu'il est autorisé de pécher dans les périodes légales ça ne me semble pas horrible. Les manger où les mettre en bac, si c'est dans de bonnes conditions, ça ne me semble pas grave.
Je suis plus critique sur les espèces prélevées avec plus ou moins de précautions pour le commerce.